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Une soirée bien étoilée (2/5)

Ca chauffe, ça chauffe…. La petite Noémie est toute fébrile ! Peut-être que ce soir sera le grand jour ! Allez savoir !

Bonne lecture et à demain pour le 3…

Commentaires bienvenus, comme d’hab !


Les jours suivants furent un calvaire pour Noémie. Mais un doux calvaire. Chaque passage de Théo la remplissait de bonheur. Elle respirait son eau de toilette avec avidité, se rappelant les baisers de mardi. Lorsque ses collègues de bureau plaisantaient au sujet du beau Théo, elle pensait que elle seule connaissait la chaleur de ses bras, la douceur de ses lèvres, la tendresse de ses mots. Elle en était intérieurement toute tremblante. Mais elle n’en laissait rien paraître, et lui non plus évidemment. Leurs relations étaient essentiellement professionnelles. Mais chaque soir, elle avait pris l’habitude de traîner un peu avant de partir, de passer aux toilettes pendant que ses collègues quittaient le bureau. Et durant quelques minutes, elle recevait les baisers espérés pendant toute la journée, elle lui donnait la tendresse et les mots doux qu’il attendait, mais ils étaient toujours pleins de retenue et de timidité.

Même si elle était d’un naturel timide, et toujours vierge, Noémie espérait bien au fond d’elle même que Théo serait le premier homme à lui apprendre les choses de l’amour.


Le samedi matin, Noémie ne tint pas au lit. Elle avait mal dormi. Elle se sentait nerveuse, Il fallait absolument qu’elle se lève sous peine de voir la migraine s’installer. Et ce n’était certainement pas le jour ! A sept heures et demie, elle était déjà debout. A la même heure que pendant la semaine.

Elle passa la journée à ranger l’appartement. Oh, elle était d’un naturel plutôt ordonnée mais elle souhaitait que tout soit impeccable, au cas où… L’idée lui trottait dans la tête.. Comment allait se passer le repas, et surtout, qu’allaient-ils faire ensuite ? Trop tard pour le cinéma, trop tôt pour aller en boîte. Secrètement, elle espérait bien voir le loup ce soir, comme disait son père. Une grande étape dans sa vie. Une nouvelle étape, mais si importante, Elle ne savait pas ce que serait cette nuit, ni même si elle aurait lieu, mais elle voulait que tout soit parfait si Théo et elle envisageaient d’aller plus loin que de chastes baisers. Elle nettoya donc tout l’appartement, changea les draps, astiqua la douche, les toilettes, les robinets. A dix-neuf heures, elle était prête. Elle avait même pris un bain, elle qui habituellement ne prenait que des douches.

Elle avait pris soin de sa tenue et avait choisi des vêtements légers et amples. Comme elle était un peu complexée par sa trop petite poitrine, elle avait choisi un soutien-gorge avec un léger rembourrage qui la mettait plus en valeur. Mais pas trop quand même !

A partir de dix-neuf heures quinze, Noémie commença à tourner dans l’appartement. Elle passait de la chambre au salon, de la cuisine à la salle de bains, arpentait le couloir en regardant où elle posait les pieds, s’asseyait sur le canapé sur une demi-fesse, histoire de ne pas le froisser et de ne pas froisser sa jupe en lin. Elle sentait bien qu’elle était à la limite du ridicule, mais elle ne pouvait pas faire autrement !

Enfin, à dix-neuf heures vingt-neuf, elle vit une voiture s’arrêter devant la porte de son immeuble. C’était bien lui ! Elle attrapa son manteau, éteignit soigneusement la lumière du couloir, ferma la porte à double tour et descendit les seize marches de son immeuble.

A dix-neuf heures trente, elle était assise dans la voiture, près de lui. Elle avait son eau de toilette pour elle toute seule.

© Amor-Fati 3 avril 2019 Tous droits réservés. Contact : amor-fati@amor-fati.fr

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